top of page

Obscura

Depuis 2020 – Errance photographique

Obscura naît de mes déambulations nocturnes. Dans l’obscurité, je ne cherche rien. Je me laisse la liberté de rencontrer ce qui advient : un arbre éclairé par un réverbère, des fleurs saisies dans la lumière d’un phare, une pierre rouge qui traverse le noir. Je glane ces images au fil de mon quotidien parisien, ou lors de déplacements, de voyages. Pas de mise en scène, pas de préméditation — seulement des vibrations, des intuitions, qui me relient autrement au monde de l’ombre.

 

La nuit transforme. Elle étire le temps, le ralentit, le rend presque tangible. Les formes se détachent autrement, comme appelées depuis un autre plan. La lumière révèle, elle déplace. Certaines matières s’effacent, d’autres prennent corps. La nuit inverse les évidences du jour. Le réel vacille, et quelque chose en moi se laisse happer.

 

Inconsciemment, mes images s’emplissent de noir et de rouge. Deux couleurs archaïques, entremêlées — l’obscur et le vivant, l’ombre et la braise. Elles s’imposent d’elles-mêmes, comme si la nuit peignait avec sa propre palette. 

Je recueille ces rencontres depuis plusieurs années, fidèle à cette errance qui ne cherche rien et accueille les battements de la nuit. 

 ​​

bottom of page